Dans " la Taverne Verte "

Mercenaire Nombre de messages : 296 Date d'inscription : 07/03/2007

Le soleil avait maintenant laissé sa place à la pleine lune... La soirée était relativement très douce et la place publique était très peu achalandée à cette heure si. Toutefois, un endroit, la Taverne Verte, comme l'indiquait l'affiche à l'extérieur du bâtiment, semblait très occupé. Bref, c'est l'endroit parfait pour demander des informations. D'un lourd pas, Thanatoz fit son entré dans la taverne, l'où se trouvait plusieurs villageois fêtards, quelques jeunes couples et deux individus câchés sous une sombre cape et puis il alla s'asseoir directement au comptoir.

" Donne moi ce que tu as de plus fort et fais vite... je n'aime pas qu'on me fasse attendre "

Le propriétaire de la place sortir une bouteille de sous le comptoir et la déposa avec une main tremblante en face de Thanatoz. Puis, il lui dit, sur un ton apeuré :

" C'est la maison qui vous l'offre, mais buvez vite et allez vous en, la clientèle n'aime pas votre présence "

Thanatoz esquissa un léger sourire moqueur, et prit une gorgée du contenu de la bouteille. Alors qu'il allait prendre une autre lampée de son alcool, une main d'homme vint se placer sur son épaule et celui-ci lui dit:

"Ta pas place n'est pas ici mercenaire... Le Royaume d'Émeraude ne tolère pas les..."

L'homme n'eut point le temps terminer sa phrase que la longue épée de Thanatoz était venu se placer dans le corps du vieux soulon. Alors qu'une flaque de sang se formait déjà sur le sol, des cris de femme retentissaient déjà partout à travers la Taverne pour aller continuer leur écho à l'extérieur du bâtiment. Toutefois, une femme, cachée sous un capuchon sombre, était demeurée assise à sa table, tranquillement, buvant sa bouteille. C'est alors que plusieurs hommes armés entrèrent dans le bâtiment...

Saya s'était retrouvée dans une taverne sans trop savoir pourquoi. Certe elle avait elle même amené ses pas dans cet endroit. Mais le sens était, pourquoi était-elle tout simplement retourner à Émeraude sans raison apparante? Nostalgie? Ennuis? Curiosité peut-être...? Elle n'en avait aucune idée, tous se qu'elle savait, c'est qu'à se moment même, elle était là à regarder tous ce monde, ces gens qu'un jour où l'autre elle tuerait peut-être. Du moins, la moitié de ces gens n'allaient surement pas survivre à cette année.

La jeune femme jetta un regard circulaire autour d'elle avec un soupir. Que faisait-elle là à tout simplement observer? À l'heur qu'il était, elle aurait très bien put se retrouver face à un chevalier histoire de chercher une peu la bagarre, ou tout simplement s'entrainer à Irianeth comme elle avait tant fait ces dernières années, mais non elle, elle faisait du touriste! Enfin presque...

La demie-elfe interrompi ses pensées au moment où un étranger transperça un homme de sa lame. Saya regarda le tueur d'un air perplexe. Sa sentait la bagarre tous sa... Mais ce en fut pas vraiment le cas, au lieux de ça, ce fure les gardes qui vinrent en catastrophe. Par réflexe, elle rabaissa sa capuche histoire de bien laisser son visage cacher. C'était pas le moment de se faire reconnaitre non plus. Saya sourit d'amusement, avec innocence, l'homme c'était lui même mit la lame au cou...

En tant normal, Saya avait toujours été la première à dégainer l'épée au moindre moment, mais à quoi bon? Il était préférable qu'elle soit discrette car elle n'était même pas suposé se trouver ici à ce moment. Et puis, ça pouvait toujours être distrayant que de voir cet homme mordre la poussière.

Mercenaire Nombre de messages : 296 Date d'inscription : 07/03/2007

HJ : Bien que se soit la garde du Royaume d'Émeraude qui s'est présenté à la taverne, moi et Saya on pensait que la venue d'un chevalier d'Émeraude rendrait la chose intéressante, en particulier si ce serait Cammy ou Nimue (vous devriez comprendre si vous avez suivit mes posts Smile

). Toutefois, Saya ne doit pas être révélée durant cette soirée.

Chevalier d'émeraude Nombre de messages : 143 Date d'inscription : 07/03/2007

Un mal de tête atroce lui vrillait les tempes, lui donnant l'impression qu'elle allait fendre en deux sous la pression. Grimaçant, la chevalière errait depuis déjà un bon moment dans les rues, le simple bruit de ses bottes qui claquaient sur le chemin de pierres suffisant à l'irriter. Des cris apeurés la firent s'arrêter dans sa marche et tourner la tête en direction d'un petit établissement. Elle affichait en grosses lettres un nom somme toute ordinaire, mais semblait bien remplie ce soir. Ambre hésita un instant à aller voir ce qui s'y passait, son mal de tête pesant lourd dans la balance. En soupirant, elle se dirigea vers la taverne, la main sur le pommeau de l'arme qui se balançait à sa taille.

Quelques hommes d'armes, probablement des soldats d'Émeraude faisant leur tournée dans les rues, ou peut-être leur tournée des tavernes après leur quart, étaient déjà en train de passer la porte. La Chevalière s'arrêta de nouveau. Elle savait que les bagarres qui éclataient dans les tavernes étaient parfois alimentées par ceux qui sont supposés protéger leur royaume. À contrecoeur, elle poussa la porte à son tour, songeant qu'elle aurait mieux fait de rester au château ce soir.

Un attroupement bruyant près du comptoir attira son attention. Redressant la tête, elle se fraya un chemin jusqu'à l'agitement, écartant au passage quelques clients qui avaient un peu trop bu. L'éclat d'une lame dont la pointe était encore rouge lui fit serrer la mâchoire. Elle n'avait pas envie de ça ce soir. Ses yeux se dirigèrent vers un corps qui gisait dans une flaque visqueuse et écarlate, encore fraîche.

-Écartez-vous ! Que tout le monde s'écarte de ce comptoir, c'est bien clair !

Sa voix résonna dans la taverne tandisqu'elle s'efforçait de repousser les curieux, et ceux qui avaient la main un peu trop près de leur arme.

-Toi tu restes où tu es.

Elle fixait maintenant l'homme à l'épée souillée. L'expression de son visage ne lui disait rien qui vaille. La Chevalière jeta un bref coup d'oeil à l'homme étendu à ses pieds. À cette distance, elle ne pouvait affirmer précisément s'il était toujours en vie, mais ce qu'elle percevait n'était guère encourageant. À moins d'un incroyable coup de chance, elle ne pouvait plus rien pour ce pauvre hère. Cependant, elle ne pouvait pas ne rien tenter, ç'aurait été contraire aux valeurs dans lesquelles elle avait été élevée depuis son arrivée à Émeraude. Elle fouilla les clients du regard, cherchant un visage connu. L'homme qui venait d'entrer ? Non, aucune idée. Là-bas, au fond, assise seule à une table, qu'est-ce qu'elle faisait là ? Tout le monde semblait s'être levé, sauf elle. Ambre ne pouvait voir son visage, gardé dans l'ombre par une large capuche. Comme Saya autrefois. La Chevalière se força à ramener son regard sur l'homme devant elle. Ce ne pouvait être son ancienne soeur d'armes, elle était partie depuis longtemps. Son mal de tête lui jouait des tours, elle ne réfléchissait plus logiquement. Reconnaissant un peu plus loin deux hommes qu'elle savait faire partie de la garde du royaume, elle leur fit signe de s'approcher.

-Vous ne le quittez pas des yeux.

Puis, elle se pencha sur l'homme étendu, passant sa main au-dessus de la poitrine ensanglantée, tentant de déceler une parcelle de vie.

[ C'est pas Nimue ni Cammy, mais bon... ^^' ]

Plus un son, plus personne n'osait parler après l'acte. Seulement quelques personnes trop saoul pour savoir exactement qu'est-ce qui se passait chuchota d'une façon non suptiles des questionnements a leurs compagnon. Saya grogna son mécontentement en voyant tous les gens s'attrouper autour de l'homme qui avait lever l'arme. Ainsi à sa table, Saya ne pouvait rien voir... Tant pis! Elle n'avait pas le goût d'aller faire le mouton et suivre toute la bande qui formait un cercle. La demie-elfe baissa la tête vers sa bouteille encore pleine.

Au moment ou elle entendit le son d'une voix résonner, Saya tourna vivement la tête vers l'attroupement. La voix lui était plus que familière. Elle put apercevoir qui était-ce entre deux personnes. Il n’y avait pas de doute, c’était Ambre… Elle jura en silence. Disons que ça ne tombait pas exactement sur la bonne personne. Saya tenta de se faire petite. Elle avait la chance de n'avoir jamais montré son visage, donc ainsi elle serait reconnu beaucoup plus difficilement.

Saya regarda suptilement la scène. Qu'est-ce que ça lui faisait de voir à nouveau une ancienne soeur d'arme après si longtemps? Pas grand chose à vrai dire... Disons qu'elle avait passé à autre chose après tous ce temps. D'un mouvement suptile, Saya posa sa main contre la paume de son épée, on ne savait jamais comment tous ça allait tourné, peut-être qu'Ambre la reconnaisserait, bien que ça ne pouvait pas être au pire étant donné que Saya n'était pas contre un affrontement contre elle.

Les murmures dans la taverne éleverent le son. Curieuse, Saya se pencha légèrement, tentant de voir quelque chose. Ah...! Ambre tentait de guerrir le pauvre homme. Pourquoi tentait-elle une chose aussi désespéré? Il était aux portes de la mort! Ah et puis... c'était Ambre après tout! La jeune femme vira son regard vers l'homme qui avait commit le méfait. Il était toujours immobile pour l'instant... qu'attendait-il? C'était justement le bon moment! Les gardes avaient beau mission de le surveiller ils étaient plus conscentrer à regarder Ambre d'un air ébèter comme si elle faisait l'oeuvre de Parendar lui même...! Quels innocents...

À l’entrée de la taverne, une jeune femme portant une cape couleur bleu ciel arrêta son cheval. Cacher sous sa cape personne ne pouvait voir son visage. La nouvelle venue à Émeraude descendit de cheval et l’attacha à l’arbre le plus proche. Elle attrapa un sac attacher à l’animal et vérifia rapidement son contenue. Elle flatta doucement l’encornure de la bête et lui murmura qu’elle revenait

Puis tournant les talons, elle se dirigea vers la taverne. D’un geste, elle poussa la porte et entra dans l’endroit qui empestait l’alcool. La jeune femme balaya la salle du regard. Des femmes criaient et des soldats ne semblait pas trop savoir quoi faire. C’est à ce moment qu’une femme aux cheveux bleue crier aux personne présente de s’écarter. Un sourire se dessina sur les lèvres de la jeune femme à la cape bleue. Cette voix, elle pourrait la reconnaître parmi un milliard d’autre. La voix du chevalier Ambre d’Émeraude. Sa Ambre d’Émeraude.

Rapidement, la jeune femme s’approcha de la chevalière. Elle s’agenouilla près de l’homme qui vidait de son sang sur le sol de la taverne. Elle retira lentement l’un de ses gants et posa sa main nue sur le corps du pauvre homme. Celui-ci la regarda effrayer. Sous sa cape, elle ferma les yeux et se concentra. Elle transmis à l’homme une partit de ses forces pour lui permette de survivre le temps que l’on trouve un moyen de le sauver. La jeune femme déposa son sac et prit plusieurs plantes diverses ainsi qu’un morceau de tissu. Elle releva alors brusquement la tête, ce qui fit tomber son capuchon dévoilant sa chevelure noires et ses yeux tout aussi sombre. Elle regarda le tavernier immobile derrière son comptoir et dit rapidement.

- J’ai besoin de l’eau très chaude ! Rapidement !

Lenne regarda l’homme sur le sol et plaça sur sa blessure plusieurs des herbes, ce qui eu pour but de stopper légèrement l’hémorragie. Lorsque le propriétaire arriva enfin avec l’eau, Lenne y trempa le morceau de tissu et le pressa sur la blessure de l’homme. Si les plantes n’agissaient pas assez vite l’homme serait perdu. Ses connaissances s’arrêta là. La jeune femme balaya la salle du regard et demanda à une petite femme qui semblait assez rustre de garder une pression sur le tissu. La femme ne posa pas de question et s’exécuta rapidement. Lenne appela mentalement Myrélie. Elle ne voulait pas voir l’homme mourir mais elle n’arriverai pas à le sauver toute seule.

[color:cf35=#fce852:cf35]Lentement, Lenne se releva. Ce n’était pas exactement comme ça qu’elle avait espérer revenir à Émeraude.

Myrélie venait de quitter le premier enfant quand elle crue bien distinguer la voix de Lenne qui l'appelait. Ce qui lui semblait bien impossible puisque la porteuse de lumière était partie il y a des années... Guidée par ses sens magique, elle rechercha donc la jeune femme dans tout émeraude avant de la trouver dans une taverne avec Ambre. Plus intensément encore, elle sentit une énergie vitale extrêmement basse qui rendrait bientôt l'âme...

"Ce n'est pas leurs meilleures retrouvailles" se dit-elle en parlant de Lenne et de Ambre.

Puis, soudain, elle apparut distinctement dans la taverne, aux côtés de ses anciennes élèves. Elle ne se préoccuppa pas de tous ceux qui l'entouraient et qui murmuraient entre eux leur excalamations sur la magicienne. Elle se précipita sur l'homme, plaça une main sur la poitrine de celui-ci et l'autre sur son front puis ferma les yeux. Elle commença par faire baisser la fièvre qui consumait son coeur encore plus rapidement que la blessure. Elle déchira la tunique pour voir les dommages causés. Une lumière blanche apparue, il n'était pas trop tard.

Lentement, la blessure se referma mais l'homme restait aussi pâle que la mort. Pour la première fois, elle tourna son visage vers la porteuse.

- J'ai besoin d'eau fraîche pour sa fièvre. Lenne... Tu aurais été capable de le faire, je sens une nouvelle magie en toi...

Quand l'eau fraîche fut rapportée, elle demanda à Ambre de lui rafaîchir le front avec une bande de tissus. Quant à elle, elle se releva pour faire fasse à l'assemblée qui les entourait.

- Est-ce que quelqu'un connait cet homme ?

Les murmures s'élevèrent encore plus pendant plusieurs minutes jusqu'à ce qu'un homme se démarque des autres, l'air inquiet.

- Je suis son voisin, répondit-il.

- Très bien. Il va s'en sortir, vous pourrez le ramener chez lui. Il a seulement besoin d'un long repos pour combattre la fièvre. Il se réveillera au bout de quelques jours.

Elle avisa les deux gardes qui retenaient encore l'auteur du crime et leur demanda de raccompagner la victime et son voisin.

Comme par enchantement, le mercenaire ne pu pas plus bouger, comme s'il était encore aggrippé par les soldats du royaume. Elle le regarda dans les yeux, sachant toutefois que ce n'était pas son devoir de punir les coupables. Elle ne prononça pas une seule parole mais attrapa l'arme du crime avec ses sens magiques. Le poignard en main, elle regarda l'objet juste avant de le faire disparaître. Puis, elle se détourna alors que les portes s'ouvraient en grand et que le mercenaire se faisait projeter à plusieurs mètres de l'établissement.

Pendant que les gardes prenaient le corps inanimé et que le voisin prenait les devants en sortant de la taverne, Myrélie s'adressa au maître de la place.

- S'il remet les pieds ici, les chevaliers devront s'en occuper. À l'assemblée: Reprenez vos places, il n'y a plus rien à voir.

Chevalier d'émeraude Nombre de messages : 143 Date d'inscription : 07/03/2007

La porte s'ouvrit une fois de plus, et Ambre s'apprêtait à répéter aux gens d'aller voir ailleurs lorsqu'elle eut un étrange pressentiment. Non, voyons, elle n'était pas venue à Émeraude depuis près de deux ans, elle ne pouvait pas réapparaître comme ça, dans une vulgaire taverne. Elle oublia l'homme qui agonisait près d'elle, elle oublia la lame ensanglantée et son propriétaire, elle oublia cette femme au fond avec la capuche, c'était tout juste si elle entendait encore les clients qui continuaient de parler. Elle connaissait cette énergie, elle l'avait si souvent cotoyée, elle l'avait si souvent sentie à ses côtés, près d'elle. Elle ne pouvait pas se tromper. Elle n'avait pas besoin de la voir pour savoir qu'elle était revenue, même ainsi vêtue, avec cette cape qui lui masquait le visage, Ambre pouvait la reconnaître. Elle avait été partie deux ans, deux longues années pendant lesquelles Ambre avait vainement attendu des nouvelles, ne serait-ce qu'un signe. Lenne n'était pas sitôt revenue d'Irianeth que déjà elle repartait. On la lui enlevait de nouveau. Ambre avait faillit partir à sa recherche, heureusement que Myrélie avait été là pour la retenir. Lenne avait besoin d'être seule, elle était partie de son plein gré.

Ambre s'était relevée d'un bond en reconnaissant son énergie. Figée, elle la regarda s'avancer jusqu'à l'homme qui était toujours couché à ses pieds, et que la Chevalière avait laissé là. Elle la regarda faire, poser sa main sur le torse du pauvre homme, appliquer ses bandages. Elle sentie un long frisson lui parcourir l'échine lorsque la capuche glissa, révélant ces cheveux noirs et lisses qu'elle s'était si souvent imaginé pendant ces deux années. Immobile, reprenant lentement contact avec la réalité, revenant lentement au moment présent, dans cette taverne où un homme venait d'être blessé gravement, Ambre crut déceler quelque chose de nouveau chez Lenne, quelque chose qu'elle n'avait jamais senti avant. Elle avait changé, ce n'était plus exactement la même Lenne que celle qu'elle avait vue avant qu'elle ne soit emportée vers Irianeth.

Myrélie apparut soudainement, avant même qu'Ambre ait recommencé à bouger normalement. Elle aurait voulut se précipiter vers Lenne, la serre contre elle, sentir son odeur, sa chaleur. Mais ce n'était ni l'endroit, ni le moment. Elle s'écarta juste à temps pour laisser sortir l'homme que Myrélie venait de projeter à l'extérieur. Elle s'était chargée de lui. Ambre se retourna en direction du propriétaire de l'établissement qui semblait quelque peu hébété par ce qui venait de se passer sous ses yeux. Ce ne devait pas être tous les soirs qu'une magicienne faisait sortir les clients désagréables de cette façon.

La Chevalière se tourna vers Lenne, elles se tenaient face à face, à moins d'un mètre l'une de l'autre. Ambre n'osait esquisser le moindre geste, comme si elle avait peur que cette dernière ne disparaisse à nouveau. Allait-elle rester, ou n'était-elle que de passage ? La jeune femme aux cheveux bleus se mordilla la lèvre inférieure, tandis que sa main gauche jouait machinalement avec le bord de sa ceinture.

-Lenne...

Sa voix n'était qu'un faible murmure, c'était tout juste si ses lèvres avaient bougé. Elle se demandait même si elle ne l'avait pas tout simplement pensé. Elle avait l'impression qu'un noeud lui enserrait la gorge, l'empêchant presque de respirer.

Lenne fut soulager de voir la magicienne d'Émeraude apparaître quelques secondes plus tard. Elle l'avait entendue. La jeune porteuse soupiera de soulagement et s'agnenouilla encore près de l'homme. Elle observa longuement le visage de celle qui l'avait prit sous son aile. Ses yeux verts comme les émeraudes des cuirasses des chevaliers, qui l'avait si souvent regarder avec tendresse et amour. Un regard que sa mère véritable aurait pu poser sur elle. Lenne baisse les yeux lorsque Myrélie lui parla. ‘‘Lenne... Tu aurais été capable de le faire, je sens une nouvelle magie en toi...’’ n’était pas vraiment la phrase qu’elle aurait voulue que la magicienne prononce en premier, son retour venue. La jeune femme sourit doucement en sachant que l’homme allait sans sortir. Lentement, Lenne se releva et ses yeux croisèrent ses yeux à elle.

Le temps sembla se figer pour Lenne. Tout autour d’elle perdit son importance. Elle devient sourde aux bruits que fit l’homme en atterrissant sur le sol projeter hors de l’édifice par la magicienne. Elle n’entendit pas les paroles de Myrélie, ni le brouhaha habituel des tavernes reprendre. La seule chose qui importait était ses deux yeux dorés. Son cœur se mit à battre à la chamaille. Elle fit prise d’une décharge électrique qui parcoura son corps de la tête au bout des orteils. Leurs regards semblaient être clouer l’un dans l’autre.

- Lenne…

Fut-elle la seule à l’avoir entendue ? Peut-être. Bien qu’il ne fut qu’un murmure sur les lèvres d’Ambre, son cœur l’avait parfaitement entendue et ce brisa par la même occasion. Dans ce simple murmure, elle sentit toute la peine qu’elle lui avait causer. Comment lui expliquer ? Comment lui dire qu’elle avait vue des choses si horrible qu’elle n’avait pu rester ? Comment lui avouer qu’elle avait voyager pour tenter de trouver un moyen de devenir un peu plus forte ? Comment lui divulguer les cauchemars qui avait hanter ses rêves ? Comment lui exprimer la peur de lui faire mal car elle ne contrôler pas le nouveau pouvoir que les dieux lui avait accorder ? Surtout comment aurait-elle pue lui exposer la solitude que se pouvoir lui apportait ? Trop de questions qu’elle avait chercher les réponses dans un voyage qui lui avait prit deux années à compléter…

Brusquement, Lenne s’élança et franchit le tout petit mètre qui la séparait de celle qu’elle aimait de tout son cœur. Elle la serra tendrement dans ses bras. Son parfum était le même que celui qu’elle avait laisser deux plus tôt. L’énergie qui émaillait de la femme qu’elle tenait dans ses bras aussi était la même. Lenne se fichait de tout ce qui pouvait ce passer autour. Elle ne voulait qu’avoir Ambre dans les bras. Les autres autours pouvaient bien pensait ce qu’il voulait. La jeune porteuse de lumière était seulement sereine et bien. Un sourire se dessina sur les lèvres de la jeune femme et elle murmura doucement :

- Je suis revenue…

Mercenaire Nombre de messages : 296 Date d'inscription : 07/03/2007

HJ : Voici finalement la suite tant attendu! Bon… elle est relativement très longue, et peut sembler incompréhensible par moment à cause de la forme et… en touka, vous verrez . (Lorsque c’est Than qui parle, les paroles sont en rouge, et lorsque c’est quelqu’un d’autre, c’est en bleu. Aussi, les trois Astérix * ensemble signifies simplement un changement de temps, d’espace, bref, que ce n’est plus au présent que l’histoire se déroule, mais dans son passé qui, aussi, n’est pas celui inclut dans sa description:).

L’atmosphère était lourde. Thanatoz ne comprenait tout simplement pas ce qui venait de lui arriver : un instant auparavant, il buvait tranquillement sa bouteille, assis au comptoir, que la seconde suivante un homme recouvert de sang tombait, apeuré, devant lui. Il détourna le regard hâtivement afin de trouver un suspect, la main sur le pommeau de son épée, avant de finalement poser son regard sur la victime, qui perdait énormément de sang. Avec horreur, Thanatoz reconnu le poignard qui se trouvait dans l’abdomen du villageois : c’était le sien! Comment était-ce possible? La main tremblante, il regarda encore une fois autour de lui. C’est alors qu’il remarqua un personnage étrange, vêtu d’une longue cape noire, lui recouvrant la totalité du visage, quitter par la porte arrière. Alors que Thanatoz allait dégainer son épée et entamer la poursuite du suspect, deux hommes armés, accompagnés d’une femme, à la chevelure bleue et vêtu d’une imposante cuirasse verte, firent leur apparition à l’intérieur.

-Écartez-vous ! Que tout le monde s'écarte de ce comptoir, c'est bien clair !

La voix de la femme résonna dans toute la taverne. Rapidement, elle se fraya un chemin parmi les braves, qui étaient restés sur les lieux de l’incident, puis s’agenouilla près de la victime. Affichant un air de dégoût, elle posa soudainement son regard froid sur Thanatoz et d’une voix imposante lui dit :

- Toi, tu restes où tu es!

L’idée ne lui était même pas venu à l’esprit. En fait, il était figé sur place : son passé venait le hanter.

*
* *

- Than… Je suis si heureuse lorsque tu es à mes côtés… J’aimerais tant que tu restes près de moi… Ne part pas, je t’en pris… Fuyons ce village… Fuyons ce royaume! Je veux partir avec toi, être tienne, être ta femme. Partons loin, très loin!

*
* *

La voix de la jeune fille résonnait dans sa tête. Pourquoi maintenant, pourquoi ce souvenir venait-il le hanter! Une voix beaucoup plus imposante lui fit reprendre les esprits.

-Vous ne le quittez pas des yeux.

Effectivement, les deux hommes qui étaient précédemment entrés vinrent lui agripper le bras. Toutefois, Thanatoz aurait pu facilement se défaire de l’emprise des deux hommes qui, par la qualité de leur équipement, devait faire parti de la garde d’Émeraude, puisque ceux-ci étaient absorbés par le sort que la femme était entrain de conjurer. Une sorcière? Toutefois, comme s’il était atteint d’un sort, d’autres souvenirs vinrent le hanter.

*
* *

- Je ne peux pas! Je ne peux accepter cette mission… maître.

Sa propre voix résonnait dans une lugubre et très sombre caverne. Seule la faible lueur d’une torche éclairait son visage, tandis que celui à qui il s’adressait demeurait dans l’ombre… Soudain, une voix qui ne semblait absolument pas humaine se fit entendre.

-Thanatoz… tu es un mercenaire, MON mercenaire! Tu es né pour tuer, pour obéir! Maintenant, fais ton choix, tu la tues ou bien... je vous tue les deux!

*
* *

La douleur était insoutenable. Qui pouvait être si cruel? Personne ne connaissait son passé! Soudainement, l’homme, vêtu de sa cape noir, lui revint à l’esprit.

*Non… ce n’est pas possible… il devrait être mo…

Une terrifiante force, qui le retenait sur place, vint l’interrompre dans ses pensées. C’est alors qu’il remarqua qu’il y avait maintenant trois femmes se trouvant devant lui. L’une d’entre elle, vêtue d’une tunique verte, posa son regard sur lui. Elle avait le physique d’une femme d’environ une vingtaine d’années, pourtant, son regard trahissait son apparence ; elle semblait être plus âgée que ce qu’elle affichait. Ensuite, elle prit le poignard, souillé de sang, et le fit disparaître. Ensuite, il vit son doux visage d’un teint très pâle se crisper pour ensuite se sentir soulever du sol pour finalement atterrir à l’extérieur de la taverne. Finalement, il se remit sur patte, tourna le dos à la taverne, et disparu dans les ténèbres sous sa longue cape brune, vers la forêt d’émeraude…

Chevalier d'émeraude Nombre de messages : 143 Date d'inscription : 07/03/2007

Son coeur fit brusquement une embardée, et Ambre réalisa qu'il avait cessé de battre l'espace d'un instant, comme si tout était réellement figé. Il battait maintenant à tout rompre, menaçant de sortir de sa poitrine. Si Lenne ne s'était pas précipitée sur elle à cet instant même, Ambre serait probablement tombée. La fatigue accumulée ces derniers jours, le mal de tête qui l'avait provisoirement laissée en paix, l'émotion du moment, c'était trop, son corps ne pouvait en prendre plus. Mais, au moment où elle sentit de nouveau sa chaleur, où elle sentit ses bras qui se refermaient sur elle, c'était comme si elle était magiquement guérie de tous ses maux. Envolée la fatigue, oubliées les nuits d'insomnie où elle se levait, faisait le tour du château, cherchant en vain le sommeil qui la fuyait.

Elle était là, c'était tout ce qui comptait. Elle était là, pour de vrai, en chair et en os. Tant de fois elle l'avait serrée dans ses bras, mais elle finissait toujours pas se réveiller, encore plus seule qu'avant. La Chevalière se demanda un instant si ce n'était pas un autre rêve, si elle n'allait pas réouvrir les yeux dans quelques minutes pour réaliser qu'elle était étendue dans son lit, les couvertures par terre, fixant le plafond qu'elle ne voyait pas. Elle avala de travers, s'efforça de contrôler sa respiration. Non, ce ne devait pas être un rêve, Lenne était là, dans ses bras.

Elle en était convaincue, ce ne pouvait être un rêve. Jamais rêve ne lui avait semblé aussi réel. Elle ne se trompait pas sur ce point. Se laissant enfin aller, elle appuya sa tête sur l'épaule de la jeune femme, humant son odeur qui lui avait tant manquée, glissant ses doigts dans les cheveux fins. Approchant ses lèvres de l'oreille de Lenne, elle murmura, pour qu'elle seule entende. Les gens autour n'avaient pas à savoir. De toute façon, dès l'instant où le contact avait été établi entre les deux jeunes femmes, dès l'instant où elle avait sentit son corps contre le sien, la terre aurait pu cesser de tourner sans qu'elle en ait connaissance. Il n'y avait plus qu'elles deux, elle et Lenne, Lenne qu'elle aimait tant.

-Dis-moi que tu restes, dis-moi que tu ne partiras plus...

Elle avait besoin de l'entendre, même si elle savait pertinemment que cette question avait quelque chose d'égoïste. Et si Lenne avait encore autre chose à faire, si elle n'avait pas terminé son voyage ? Être porteuse de lumière exigeait parfois des sacrifices, et Ambre savait qu'elle n'aurait pas eu la force de se rendre jusque là, de faire tout ce que Lenne avait fait. Mais il fallait qu'elle sache, elle en avait besoin. Immobile, le coeur pressé contre celui de la personne qui comptait le plus à ses yeux, elle ne bougeait plus. Elle ferma lentement les paupières, se laissant bercer par les secondes qui s'écoulaient lentement.

Et pourtant, dans sa tête, les questions se bousculaient, elle avait tant de choses à lui dire, tant d'interrogations auxquelles elle n'avait pu trouver les réponses malgré les nombreuses questions dont elle avait pressée Myrélie. Pauvre Myrélie, quand elle repensait à toutes ces soirées qu'elle avait passées à essayer de comprendre, où elle s'était parfois mise en colère, accusant la magicienne de ne rien faire pour aider Lenne. Ambre songea qu'elle devrait aussi s'excuser auprès de ses frères et soeurs d'armes pour ces fois où elle n'avait pu contenir ses émotions.

Les retrouvailles étaient touchantes. Si on oubliait ce qui venait de se passer, le retour de Lenne était réellement gratifiant. Mais Myrélie devait les laisser se retrouver depuis le temps qu'Ambre en rêvait.

Et la magicienne aussi en rêvait. Il avait été difficile de la laisser partir sans rien faire. La porteuse en avait besoin pour se retrouver et faire face à son destin avec un regain d'énergie. Elle ignorait totalement où il partirait et si elle reviendrait un jour mais au fond d'elle, elle savait qu'elle ne les oublierait pas. Que quelque chose la raccrocherait toujours à sa vie à Émeraude.

Maintenant elle était revenue et elle espérait vraiment que ce soit définitif. Il n'y avait rien comme l'attente. Mais Myrélie ne fit pas part de toutes ses angoisses, elle aurait plutôt une longue discussion avec Lenne quand le moment se présenterait. Pour l'instant, elle avait des élèves dans sa tour et elle voulait laisser les deux femmes chevaliers se retrouver convenablement.

Elle qui avait vu Lenne dès sa naissance et qui l'avait elle-même élevée. Elle ne pouvait que la voir un peu comme sa fille, un peu comme elle voyait Lane comme son fils et comme lui voyait Lenne comme sa soeur. Ce n'était pas rien de la revoir après tout ce temps et son visage le laissait paraître. Mais elle ne dit rien a Lenne là-dessus, un peu secouée par son retour et un peu sceptique. Ce faisait-elle une fausse joie ou Lenne était-elle de retour pour de bon ? Peu importe, Ambre avait encore plus besoin d'elle de se faire rassurer.

Elle s'assura donc avec ses sens magiques que plus rien ne risquait d'arriver et s'éclipsa discrètement, sachant que Lenne reviendrait sûrement au château avec Ambre et qu'elle pourrait alors la serrer elle aussi dans ses bras.

Lenne aurait pu rester ainsi une éternité entière. Sentir la chaleur du corps d’Ambre contre elle et entendre leurs deux cœurs battrent à l’unisson. Son bonheur c’était ça… malgré l’envi de fuir qui l’avait habiter durant les deux dernières années.

-Dis-moi que tu restes, dis-moi que tu ne partiras plus...

Lenne retient son souffle en entendant ses mots funestes. Que devait-elle répondre exactement ? La porteuse de lumière ferma les yeux. Lentement, elle recula d’un pas, quittant la chaleur protectrice des bras d’Ambre. Lenne sourit. Ce sourire qu’elle n’avait pas fait depuis longtemps. La jeune femme plongea ses yeux dans ceux de celle qu’elle aimait. La noirceur de la nuit dans le dorée de l’or.

-Je ne peux rien te promettre, répondit sincèrement Lenne. Mais souvient-toi toujours d’une chose, Ambre. Peu importe où tu es, je suis toujours avec toi. Ici. (La porteuse de lumière posa sa main sur son cœur.) Je vis dans ton cœur et tu vis dans le mien. (Elle fit une pause et dit;) Tu m’as manquer…

Lenne baissa les yeux. Elle qui connaissait la guerre des hommes et des armes, la guerre du cœur elle ne la connaissait pas encore assez. Devait-elle essayer de lui expliquer? Essayer de répondre aux interrogations qui devait tourmenter l’esprit de la belle chevalière face à elle?

-Je…

Mais les mots ne sortaient pas. Il était prisonnière de sa gorge, nouer entre-eux par des serpents venimeux. Elle n’y arrivait pas. La jeune femme ferma doucement les yeux. Combien de fois ce visage avait-il parcourut ses rêves, mais aussi ses cauchemars?

-Pourras-tu un jour me pardonner Ambre?

Les yeux fermer, Lenne attendit la réponse d’Ambre. Dans le noir de l’aveugle qu’elle devient, elle laissa son esprit parcourir la pièce. Elle frôla l’énergie dégager par chaque personne présent dans la taverne. Plusieurs soûlons près à s’écrouler sur le sol si quelqu’un respirait trop fort (Se qui arracha un sourire à Lenne), d’autres qui riait, et d’autre qui jouaient en se traitant de tricher à chaque tour. À l’étage, les enfants dormant paisiblement, et une femme qui donnait son corps à un homme avec passion et fougue. Elle sentit alors une énergie qu’elle aurait préféré ne jamais avoir à ressentir. Lenne ouvrit brusquement les yeux et releva la tête. Une vague de peur envahit la porteuse de lumière. Les souvenirs remontant à deux ans lui revient en tête. Les visions d’horreur aussi. Reprenant son calme, elle regarda Ambre et murmura se seul nom :

-Saya…

Chevalier d'émeraude Nombre de messages : 143 Date d'inscription : 07/03/2007

Elle eut vaguement connaissance du départ de Myrélie, du coin de l'oeil. Elle regrettait presque d'avoir posé la question, peut-être aurait-elle préféré ne pas savoir, tout compte fait... Non, il fallait qu'elle le sache. Elle avait besoin qu'on lui dise à quoi s'en tenir. Son coeur loupa un battement lorsqu'elle sentit Lenne se reculer. Oui elle appréhendait le moment où elle verrait ces lèvres, qu'elle avait si souvent embrassées en rêve, s'entrouvrir pour lui répondre, oui elle avait peur de la réponse. Mais n'était-ce pas normal, normal d'avoir peur de la perdre à nouveau ? Lentement, la Chevalière redressa la tête, et sentit sa respiration reprendre un rythme relativement normal lorsque ses yeux croisèrent ceux de Lenne. Ils y restèrent accrochés, comme elle s'accrochait à l'espoir que la jeune femme était revenue pour de bon.

Elle souriait. Ambre ne put empêcher une nouvelle boule de venir lui nouer la gorge. Depuis combien de temps n'avait-elle pas pu contempler ce sourire, qui a lui seul pouvait lui faire oublier tous ses tracas ? La jeune femme aux cheveux couleur de l'océan sourit à son tour, et elle sentit petit à petit la boule disparaître. Peu importe ce que lui répondrait Lenne, elle ferait avec, même si pour cela elle devait endurer deux autres années comme celles-là, trois, quatre. Il en faudrait beaucoup plus pour qu'elle renonce. Et puis, ne dit-on pas qu'on peut refuser bien des choses, qu'on peut renoncer à bien des rêves, mais pas à l'amour ? Qu'on ne peut le chasser de son coeur, qu'il revient toujours ?

-Toi aussi Lenne, tu m'a manqué...

Sa voix n'avait pas tremblé cette fois. Même si ce n'était pas exactement ce qu'elle espérait entendre, elle savait en quelque sorte que Lenne ne pouvait prévoir ce qui allait se passer. Personne ne le savait vraiment. Elle prit la main de Lenne et la serra, sans la quitter des yeux.

-Chaque jour je pensais à toi, j'essayais de me dire que de cette façon j'étais un peu avec toi.

Elle inclina doucement la tête, tendant l'oreille. Que voulait-elle lui dire ? Peut-être n'était-ce pas le moment d'en parler, peut-être n'était-elle pas prête non plus. Ou peut-être y avait-il des choses dont elle en pouvait parler, qu'elle devrait garder en elle. Ambre aurait voulut pouvoir l'aider, partager une partie de son lourd fardeau. Mais en serait-elle capable ? Elle en doutait.

-Tu es la porteuse de lumière Lenne, je le savais au tout début, ce n'est pas ça qui m'a empêchée de t'aimer. Il y a des choses que tu dois faire, des choses qui m'échappent. Je n'ai pas à t'en vouloir pour ça...

Elle était sincère, on ne peut plus sincère. Même si accepter cela signifiait qu'elle devrait parfois avoir mal, qu'elle devrait passer des nuits entières éveillée, inquiète, à se demander où Lenne était à cet instant précis, si elle allait bien. Le lien étroit qui s'était créé entre elles la poussait à croire que s'il était arrivé quelque chose de grave à la Chevalière, elle l'aurait su. Mais cela ne suffisait pas à lui garantir des nuits sans cauchemars, où elle se réveillait en sueurs, le coeur battant si fort qu'elle en avait mal. Mais chaque amour n'apportait-il pas sa part de souffrances ? Ambre en était encore à ses réflexions lorsqu'elle remarqua l'air quelque peu étrange de Lenne. Qu'y avait-il ? Avait-elle vu quelque chose ? Ambre se retourna instinctivement, au moment où la jeune femme prononçait le nom qu'elle n'avait eut de cesse d'haïr pendant ces deux dernières années. La mâchoire de la Chevalière se contracta, et son regard se posa sur la femme au visage masqué. Se pouvait-il que... Elle se retourna, s'efforçant de le faire lentement. Elle sentait ses muscles se raidir, et réalisa que sa main s'était machinalement posée sur la garde de son épée.

Elle n'osa ouvrir la bouche, craignant ce qui en sortirait. Elle gardait ses yeux fixés dans ceux de Lenne, pour s'assurer qu'ils n'iraient pas se poser sur Saya. S'il fallait qu'elle la voit de nouveau, elle ne sait pas ce qu'elle ferait. Ambre doutait qu'elle serait capable de se contenir. Elle avait si souvent rêvé d'elle, des rêves ensanglantés, violents, dont elle sortait épuisée. Des rêves de combat, combien de fois avait-elle imaginé planter sa lame dans la poitrine de cette traîtresse, de cette... Les mots lui manquaient chaque fois qu'elle pensait à elle. Sans prononcer un seul mot, juste avec ses yeux, elle implora Lenne de la retenir, de l'empêcher de faire une gaffe qu'elle regretterait peut-être. Mais en même temps, elle n'aurait eu besoin que d'un signe, un bruit derrière, le son de la voix de cette femme perfide, pour dégainer son arme et se jeter avec rage sur son opposante. Des dizaines d'idées germaient dans son esprit en ébullition, elle ne pensait plus logiquement. Elle aurait voulut la provoquer en duel, quelque part, loin du village. Oui elle voulait se battre contre elle, la détruire, lui faire payer.

Ses pensées se bousculaient, elle détestait encore plus Saya d'être venue jeter de l'ombre sur leurs retrouvailles, à Lenne et elle. Elle la détestait de venir se mettre entre elles, d'empoisonner de nouveau son esprit avec son poison. Surtout, ne pas détacher son regard de celui de Lenne, s'efforcer de chasser la silhouette encapuchonnée de Saya, se concentrer sur le doux visage de Lenne. Combien de temps tiendrait-elle, combien de temps arriverait-elle à se contenir ?

La chevalière déchue regarda avec ennuis ses doigts glisser entre les vagues de la table en bois. Elle aurait tout aussi bien se lever et aller bousculer un peu Ambre histoire de chercher de l’action, mais le problème était tous ce monde et la proximité des chevaliers. Elle n’était pas stupide, elle n’était une grande magicienne qui pouvait défier n’importe qui. Elle avait eut le même entrainement que les chevaliers et s’il elle était dépassée par leurs nombres elle n’avait pas la moindre chance, alors autant rester tranquille à regarder la scène de loin.

Une personne attira l’attention de la demie-elfe. Une nouvelle venue qui se précipita directement vers la pauvre victime. Elle plissa les yeux afin de tenter de voir à travers son capuchon, mais celui-ci se retira vivement après un mouvement de tête trop brusque. Saya écarquilla les yeux en reconnaissant Lenne. D’un simple réflexe, elle resserra sa prise sur le manche de son épée. Non pas parce qu’elle se méfiait, c’était surement plus à cause de la surprise. La dernière fois qu’elle l’avait vue c’était sur Irianeth, juste après qu’elle l’aille arraché des terres d’Enkidiev pour la livrer à l’empereur… Elle se rappelait encore du regard emplit de haine d’Ambre quand elle l’avait enlever sous ses yeux, elle en frissonna. C’était justement pourquoi ce n’était pas la bonne personne à voir. Ambre lui vouait certainement une haine immense. Elle l’avait mériter aussi… bien que cela ne lui dérangeait guère dans un sens puisque ça rendait simplement leur affrontement plus amusant…

Une nouvelle arrivée apparut dans la taverne. Cette fois ci, Saya se crispa complètement. Myrélie, si elle découvrait qu’elle était dans la taverne, elle était morte à coup sur… Se retrouver face à l’immortelle d’Émeraude n’était certainement pas désirer! La vue de la magicienne lui rappela de mauvais souvenirs. Le temps où elle n’était qu’une élève et où elle se retrouvait plaqué contre le plafond durant une éternité! Rien d’agréable, elle pouvait en témoigner…! Saya regarda Myrélie agir avec la même autorité qu’avant. Au moment ou l’auteur du crime se fit renvoyer brusquement de la taverne, Saya échappa un sourire d’amusement, une chance que ce n’était pas elle qui se retrouvait à sa place..! Soupir de soulagement, Myrélie finit enfin par partir sans découvrir sa présence, c’est qu’elle avait de la chance tout de même…!

Saya regarda longuement les deux chevalières. On aurait dit que sa faisait une éternité qu’elles ne s’étaient pas vue ces deux là…! Elle avait beau avoir l’oui fine des elfes, tout le brouhaha que les gens saoul lui faisait perdre un peu le fil. Elle n’entendait que des chuchotements de leurs part. Satané soulons, ils ne pouvaient pas s’arrêter de crier quelques secondes?! Du moins elle réussit à capter quelques petites brides de leurs mots, jusqu’au moment où elle entendit son nom. Elle vit Ambre se retourner, elle croisa furtivement son regard. Découverte… ah et puis tant pis, de toute façon sa l’étonnerait qu’elles tentent quoi que se soit dans cet endroit public, quelqu’un pourrait être accidentellement blesser…oh… quel malheur cela serait si plus d’un homme tombait se soir. Saya en sourit, la perspective n’était pas si détestable.

* Eh bien… Ambre tu ne sembles pas contente de me retrouver? * lui dit-elle par la pensée

C'était en quelque sorte pour la défier... même si ça l'étonnerait beaucoup qu'elle tente de l'affronter en ces lieux. Elle tentait de l'énerver un peu, elle qui se prenait si facilement les nerfs quand elle était dans les environs. Saya tourna la tête vers Lenne, elle réagissait plus tranquillement. Non... elle, elle ne tenterait rien contre elle, du moins pas tant qu'elle passerait elle même à l'acte contre elle ou contre Ambre...

Chevalier d'émeraude Nombre de messages : 143 Date d'inscription : 07/03/2007

Doucement, une grande inspiration, se concentrer sur les yeux de Lenne, surtout ne rien faire d'autre, ne pas se retourner. Ambre devait mettre tous ses efforts pour rester où elle était, pour ne pas traverser la taverne et se ruer sur l'ancienne Chevalière. Dire qu'elle avait déjà été sa soeur d'armes. Plusieurs fois Ambre en était venue à se demander comment elle avait pu ainsi tourner. Peut-être avait-elle déjà certaines prédispositions pour devenir aussi cruelle, pour que son âme noircisse à ce point. Cette manie de rester toujours encapuchonnée aussi. Tout en Saya l'énervait, le simple fait de penser à elle... À cause de cette fois, dans la forêt. Jamais elle ne le lui pardonnera, jamais. La Chevalière aux cheveux bleus mit un terme à la vague de souvenirs qui venaient envahir son esprit. Ce n'était pas le moment. Elle devait se calmer, faire comme Lenne qui n'avait pas bronché.

* Eh bien… Ambre tu ne sembles pas contente de me retrouver? *

La jeune femme resta sans voix, les yeux grands écarquillés. Comment osait-elle lui poser une telle question, comment pouvait-elle avoir le culot de simplement lui adresser la parole ? Elle lui aurait assené un coup en plein ventre qu'Ambre n'aurait pas plus eu l'impression d'étouffer. La mâchoire serrée, tous ses muscles contractés, elle se retourna lentement, jusqu'à être face à face avec la Chevalière déchue. Si elle avait pu tuer d'un simple regard, Ambre croit bien qu'elle n'aurait pas hésité. Se tenant bien droite, elle darda sur elle ses yeux brillants de colère, de rage, de vengeance encore innassouvie. Depuis le temps qu'elle en rêvait... Le moment était-il enfin arrivé ? Allait-elle avoir l'occasion, sinon la joie malsaine de pouvoir enfin lui faire payer ? Mais en même temps, une petite parcelle d'elle-même lui disait qu'elle s'apprêtait à faire une grave erreur, qu'elle aurait beau laisser déferler sa colère sur Saya, cela ne changerait rien à ce qu'elle avait fait. Que c'était l'autre fois, dans la forêt, qu'elle aurait du agir. Elle n'avait pas pu empêcher Saya de commettre son méfait. Elle n'avait pas pu retenir Lenne, la protéger. Elle avait montré à quel point elle était incapable de faire quoi que ce soit d'utile.

Mais cette petite parcelle ne parlait pas suffisamment fort, elle fut bien vite écrasée par la Ambre qui focusait sur Saya, à quelques mètres d'elle. Son cerveau réfléchissait à toute allure. D'où elle était, elle ne pouvait l'atteindre. Si elle tentait de le faire magiquement, elle risquait de blesser quelqu'un. Non, ces soulons n'avaient pas à être mêlés à cette affaire, elle ne les concernait pas. La colère bouillait dans ses veines, elle se sentait trembler de l'intérieur. Ses pensées défilaient de plus en plus rapidement, de moins en moins claires. Elle passa à un cheveu de se précipiter vers Saya, sans se préoccuper des gens autour. Mais elle sentait que si elle ne faisait rien, dans quelques minutes elle exploserait. Sans quitter la demie-elfe des yeux, Ambre s'avança dans sa direction. D'abord à pas mesurés, lents. Puis, plus les secondes s'égrenaient, et plus elle avait du mal à se contenir. Levant la main gauche en direction de la demie-elfe, Ambre s'arrêta. La jeune femme fut projetée dans le fenêtre derrière elle qui céda sous son poids.

Ambre resta encore quelques instants immobile, sous les regards de plus en plus nombreux des clients. Avisant le tenancier qui regardait lui aussi dans sa direction, la Chevalière bouscula les gens sur son passage, se frayant un chemin jusqu'à la porte. Avant de la franchir, elle se retourna, jeta un regard à Lenne. Puis elle se dirigea vers l,endroit où leur ancienne consoeur devait avoir atterri.

[ On continue dans la place publique ?^^ ]

» Promenade dans le village.
» Quelque part dans la cour ...