Nom : d’Émeraude
Prénom : Mally
Surnom : Lili
Age : 17 ans
Royaume d’où vous venez : Émeraude
Histoire : Il était une fois, dans le plus beau des royaumes, une petite fille habitant le plus imposant des châteaux avec sa mère et son père, le plus grand des chevaliers. Tous trois avaient des dons, et toutes les familles du pays avaient de quoi les envier. Aux yeux de la petite, son monde était le plus beau…
- Papa! Papa! Regarde ce que je t’ai préparé!
La fillette accourut le plus vite qu’elle le pouvait, traînant derrière elle un immense chaudron rempli d’une substance violette visqueuse. Il devait faire au moins trois fois son poids, mais elle s’entêtait tout de même à vouloir le porter seule. Il brassait de droite à gauche, de haut en bas, laissant le liquide tomber par terre et dessiner la piste que prenait l’enfant. Elle s’arrêta devant son père et la demoiselle espiègle lui esquissa un sourire énorme, montrant une à une ses quelques petites dents blanches qui avaient eu le temps de pousser. Elle déposa la potion sur le sol et tendit ses petits bras frêles vers son père qui la souleva d’un bond, la serrant fort dans ses bras musclés. Il l’embrassa sur le front et flatta de sa main libre la chevelure soyeuse de la petite.
- Tu sais que tu es ma fierté, Mally… Toi et ta maman représentez tout pour moi. Tu le sais n’est-ce pas?
Bien entendu, il les aimait, toutes les deux. Mais il y a des moments où l’amour laisse place à l’inquiétude, l’inquiétude de perdre les personnes qui nous sont les plus chères…
Elle leva la tête vers le grand chevalier qui devait faire au moins trois fois sa hauteur. Debout, les genoux vers l’intérieur, elle essayait de retenir les tremblements de son corps frêle. Par nervosité, elle joignait ses mains ensemble et commençait à jouer avec ses ongles et à se balancer d’avant en arrière. Elle le regardait avec de grands yeux; ses grands yeux bleus au bord des larmes. Son regard le suppliait en silence de rester indulgent avec elle. Après tout, ce n’était qu’une enfant! Une enfant adorable avec laquelle il était impossible de rester fâché... Et c’était probablement une des plus grandes faiblesses du chevalier. Il succomba au charme de la fillette et se pencha pour être à sa hauteur, affichant un sourire en coin.
- Je ne suis pas fâché… Je ne voudrais pas qu’il t’arrive quelque chose c’est tout. Je ne veux pas te perdre. Tu comprends, ça?
Elle le comprenait, pour sûr. Il avait toujours tout fait pour le lui prouver. Peut-être était-ce par son attitude protectrice ou tout simplement par sa façon d’agir avec elle. Une chose est sûre, rien ne pouvait leur enlever cette complicité qu’ils partageaient tous deux...
Elle riait, riait et riait encore. Ses joues étaient devenues ancrées en un sourire ravissant qui ne pouvait revenir à la normale. À chaque fois qu’elle sentait ses doigts sous son petit pied, elle tentait vainement de le repousser, son fou rire lui empêchant de faire quoi que ce soit. Malheureusement pour elle, son rire angélique enfantin ne faisait qu’encourager le chevalier qui avait probablement autant de plaisir qu’elle. Accablée par son rire incessant, elle était incapable de prononcer toutes les syllabes correctement.
- Arrête, tu me chatouilles!
Alyssia était sur le pas de la porte et elle venait les rejoindre, embrassant son mari et serrant sa petite dans ses bras. Et ils retournaient ainsi vers l’aile des chevaliers.
Ils formaient le modèle de la famille parfaite. Le père parfait qui faisait passer le bien de sa famille avant le sien, la mère parfaite qui restait fidèle à son seul amour peut importe ce qu’il adviendrait. Et leur petite fille, qui venait couronner leur bonheur. Mais qui dit chevalier implique combat, douleur, mort. Les hommes insectes avaient assailli le village sans pitié...
Mally était étendue sur le sol, impuissante, face à l’adversaire. Il accourut, courageusement, la secourir. L’homme insecte se retrouva donc face à lui, le fixant de ses yeux meurtriers. Le chevalier prit à deux mains sa lourde épée et se rua à l’aveuglette, priant intérieurement pour l’atteindre. La petite, figée devant la scène, était toujours par terre, recroquevillée sur elle-même, essayant de retenir le plus possible ses larmes salées par la peur. Autant elle était craintive pour sa vie et celle de son père, autant elle se sentait en sécurité, sachant qu’il était là pour la protéger.
- Je ne laisserai jamais quiconque te faire du mal Mally. Je te le promets…
Malheureusement, combat et mal sont deux choses indissociables. Il était blessé; une blessure profonde au bras. À ce moment, Mally se disait qu’elle aurait aimé être en mesure de lui venir en aide. Heureusement, Alyssia s’en chargeait déjà. La petite restait tout de même à ses côtés, ne voulant rien manquer du rétablissement de son père.
Puis était finalement venu le jour où elle devait grandir, laisser derrière elle ses souvenirs d’enfance et mettre devant les choses qu’elle devrait accomplir...
La salle était immense et vide; les chevaliers n’étaient pas encore arrivés. La maître magicienne était entrée, suivie des sept élèves. Sept petits bambins impressionnés qui se voyaient maintenant rapproché d’un pas de plus de leur plus grand rêve. Mally y était aussi. Ses grands yeux bleus, exceptionnellement ronds, révélaient toute son impression face au décor. Elle prenait soin de bien regarder autour d’elle, les moindres détails qui marqueraient ce moment si important de sa vie. Un peu plus tard, la cérémonie commençait. Myrélie avait déjà débuté l’adoubement qu’était venu le tour de la petite. Elle s’avançait, puis alors qu’elle était face à l’assemblée, elle l’avait vu. Il était là. Elle avait pu lire sur ses lèvres à cet instant.
- Je suis si fier de toi Mally…
Puis, c’était terminé. Elle était passée de l’enfance à l’adolescence, d’élève à écuyer. Écuyer, stade qui se rapprochait de plus en plus du statut de chevalier. Chevalier, stade qui se rapprochait de plus en plus du statut de héros, du statut de Lucas.
Caractère : Mally est une petite demoiselle enjouée et assez simple d’esprit. Elle prend souvent du temps à comprendre ce qu’on lui dit, mais lorsqu’elle saisit finalement, elle s’avère être très intelligente. Lorsqu’elle était petite, elle adorait jouer des tours à ses amis et aux membres de sa famille, en particulier à son père, et cette tendance est encore existante aujourd’hui. Elle ne perd aucune occasion de rire ou de faire rire ses coéquipiers. Elle possède le don d’illusions. En d’autres termes, elle est en mesure de faire voir aux autres des choses qui ne sont pas nécessairement réelles. Malheureusement, elle n’est pas encore très douée avec ce pouvoir et il arrive souvent qu’elle se mette dans le pétrin par sa faute. Elle est tellement charmante que tout le monde désire se faire ami avec elle, malgré qu’elle soit le plus souvent assez gauche et maladroite.
Physique : Elle est de taille assez petite, probablement même une des plus petites de l’ordre. Heureusement, la force ne réside pas dans la grandeur. Ses petites dimensions font qu’elle s’avère être une excellente combattante à la dague, plutôt qu’à l’épée. Elle a de grands yeux bleu clair qui forment un excellent contraste avec sa chevelure aussi noire que le charbon. Ses cheveux, d’une finesse et d’une douceur incomparable, se rejoignent à la hauteur de ses hanches. Autant, lorsqu’elle était jeune, elle ressemblait davantage à un petit garçon, que maintenant, elle a le corps d’une vraie jeune femme. Son regard est naturellement accentué par la longueur inhabituelle de ses cils. Il est également facile de devenir esclave de la couleur rouge vin de ses lèvres pulpeuses. Malgré ses traits qui sont très féminins, elle n’est cependant pas très délicate dans sa démarche et ses manières d’agir, ce qui lui cause souvent des réprimandes de la part de sa mère.
Pouvoir : illusions
Fonction : écuyer